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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 03:57
Etablir une fiche à l’intention du patient afin qu’il gère sa propre fatigue

 

 

Fiche anti-fatigue pour les patients

 

Auto évaluation pour mieux contrôler la fatigue

 

Indispensables pour vous permettre de mieux profiter de la rééducation

 

Date : . . . . . . . . .

 

oui

non

Est-ce que je me suis couché suffisamment tôt hier soir ?

 

 

 

Est-ce que je me suis levé trop tôt ce matin ?

 

 

 

En cas de problème de sommeil (insomnie), il faut en parler au médecin !

 

Est-ce que je m’allonge systématiquement sur mon lit pendant au moins 45 minutes pendant la sieste ?

 

 

 

Est-ce que je me repose systématiquement  entre deux exercices de rééducation ?

 

 

Est-ce que je me repose systématiquement entre deux activités de la vie quotidienne ?

 

 

Est-ce que ce temps de repos est au moins égal au temps d’activité ?

 

 

 

Si un exercice ou une activité ne comporte pas assez de temps de repos est-ce que j’en parle au responsable ?

 

 

Est-ce que je me repose systématiquement en position couchée ?

 

 

 

 

Est-ce que mon week-end est suffisamment reposant et non stressant ?

 

 

 

 

Est-ce que je fais tout ce qui m’est possible pour limiter ma fatigue ?

 

 

 

 

Total : compter le nombre de oui et le nombre de non

 

S’il s’y a que des « oui », le patient gère bien sa fatigue

 

Chaque fois qu’il y a un « non » : chercher la solution en concertation avec le rééducateur.

 

 

 

 

Exemple d’addition de mesures anti-fatigue

qui finissent par donner des résultats chez des patients fatigables.

 

 

  1. Des temps de repos suffisant en position couchée seront systématiques, non seulement au début et à la fin de chaque séance, mais encore entre chaque exercice.

 

  1. la progression dans les exercices de rééducation fonctionnelle sera très graduelle, il ne faut pas vouloir brûler les étapes. Exemple : on augmente très progressivement le périmètre de marche.

 

  1. Les exercices actifs non indispensables seront éliminés. Ils épuisent l’énergie limitée du patient et se font au détriment des exercices fonctionnels principaux.

 

  1. Les exercices les plus indispensables à l’autonomie (l’augmentation du périmètre de marche par exemple) seront sélectionnés.

 

  1. Le repos systématique entre deux efforts doit devenir une règle de vie pour ces patients.

 

 

 

Conclusion

 

Une véritable enquête est nécessaire pour déceler les facteurs aggravants la fatigue chronique d’un patient.

La suppression de ces causes de fatigue permet d’améliorer l’efficacité de la rééducation.

 

 

Il faut également rechercher quelles sont les circonstances qui permettent une moindre fatigue du patient :

Un massage du dos a-t-il un véritable effet sur la fatigue ?

Le repos sur un coussin vibrant réglé sur des vibrations douces et relaxantes est-il plus efficace ?

Après une séance de pressothérapie des membres inférieurs, le patient est-il plus en forme ?

Le patient est-il aussi amélioré par le simple repos couché ?

La relaxation a-t-elle un impact positif sur la fatigue ?

 

L’adoption d’une stratégie anti-fatigue donne parfois des résultats surprenants.

 

 

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 03:53

Question à poser pour établir le planning des activités du patient

 

Trop d’activités du patient le même jour (kinésithérapie + ergothérapie + Balnéothérapie + musculation + sorties en ville, etc..) vont  interférer et épuiser son énergie.

 

Pour établir une priorité parmi les exercices de rééducation fonctionnelle

 

Question

réponse

N°1

Quels sont les exercices à retenir pour le traitement du patient ?

 

N°2

Sur quels indicateurs faut-il établir un ordre de priorité entre les différents exercices retenus ?

 

N°3

Quelles activités passives sont les plus efficaces pour un patient donné ?

 

N°4

Quelles sont celles qui correspondent le plus à ses motivations et ses besoins ?

 

 

Tableau permettant d’établir les priorités pour un patient

 

Exercices

Retenu :

nombre de fois par semaine

jour et horaire

Non retenu

Pourquoi ?

Bains froids

 

 

 

 

Mobilisations passives

 

 

 

 

Etirements

 

 

 

 

Déambulation (avec appareillage)

 

 

 

 

Marche (sans appareillage)

 

 

 

 

Changements de position

 

 

 

 

Tenue de position (en fonction du niveau d’évolution motrice)

 

 

 

Relaxation

 

 

 

 

Rééducation respiratoire

 

 

 

 

Massage

 

 

 

 

Coussin vibrant

 

 

 

 

Electrothérapie

 

 

 

 

Pressothérapie

 

 

 

 

Cryothérapie (cold pack)

 

 

 

 

Orthophonie

 

 

 

 

Ergothérapie

 

 

 

 

Gymnastique médicale

 

 

 

 

 

 

 

 

 Question à se poser avant chaque exercice actif de rééducation (qui va forcément fatiguer le patient) :

 

  • Cet exercice a-t-il été précédé d’un repos couché ?

 Question à poser pour répartir dans la journée les soins en balnéothérapie et à sec.

Le patient a-t- il ces deux activités regroupées sur une demi-journée ?

A l’institut Pomponiana, nous avons pour règle de ne jamais regrouper ces deux activités. Lorsque la thérapie est effectuée le matin, nous programmons la rééducation à sec l’après-midi et inversement.


Question à se poser pour profiter pleinement des périodes de repos couché en rééducation :

Ce repos est-il présenté au patient sous forme d’activités passives ?

 

Exemple d’activités passives en position couchée :

  • mobilisation passive et étirement passif des muscles polyarticulaires spastiques,
  • massage,
  • coussin vibrant (figure 1),
  • électrothérapie,
  • cryothérapie (figure 3),
  • relaxation ou pressothérapie (figure L) ?

 Les bienfaits propres à ces techniques passives viennent s’ajouter au repos et augmentent la forme du patient. Encore faut-il choisir les techniques qui conviennent le mieux à un patient donné, car on ne pourra malheureusement pas tout faire faute de temps et de moyens.

 

 1

Figure 1

Patiente présentant une forme fruste et peu évolutive de sclérose en plaques, avec spasticité des membres inférieurs.

Le repos entre deux exercices est accompagné d’une séance de coussin vibrant.

Les vibrations doivent être douces (faible intensité), et relaxantes. A l’institut Pomponiana, on utilise deux fréquences qui alternent toutes les quatre secondes.

La diminution de la spasticité engendrée par ce type de vibrations douces régulières et monotones est connue depuis de nombreuses années.

 

REMARQUE 1 :

les vibrations trop fortes ont un effet inverse, elles augmentent le tonus et exacerbent donc la spasticité.

 

 

REMARQUE 2 :

Si le coussin vibrant est muni d’un dispositif interne de chauffage, il faut arrêter ce chauffage chez les patients présentant une Sclérose en Plaques 

 

 

 

Cette patiente est astucieuse.

Elle utilise une trottinette pour retarder l’apparition la fatigue lorsqu’elle se promène en ville.

 2A

 2B

 2C

En patinant, elle se fatigue beaucoup moins qu’en marchant (figure 2A).

Dans les cotes un membre de sa famille peut facilement la tirer par une sangle (figure 2B).

Dans les descentes, la patiente freine sans effort et sans perdre l’équilibre (figure 2C).

 

3

Figure 3

Le froid permet de diminuer la spasticité des patients présentant une sclérose en plaques.

 

Ce patient présente une spasticité des membres inférieurs.

Pendant la cryothérapie en baignoire, ce patient se repose et se relaxe.

 

Cependant tous les patients spastiques ne réagissent pas de la même manière.

 

La spasticité des IMC est exacerbée par le froid. Les IMC préfèrent une eau plus chaude (à 35 degrés) qui diminue leur tonus et leur spasticité.

 

 

 

 

 

 

 


 

Question à se poser après chaque exercice actif de rééducation (qui a forcément engendré une certaine fatigue) :

Le patient va-t-il se reposer suffisamment après l’exercice ?

Il est important que le patient fatigable évite d’enchaîner les activités sans temps de repos.

A l’Institut Pomponiana nous avons pour règle d’observer entre chaque exercice un temps de repos au moins égal au temps de travail. De ce fait, le rééducateur s’occupe d’un patient pendant qu’un autre se repose.

 Questions à se poser chez un patient au planning trop chargé et dont les performances ne progressent pas normalement :

  • Y a-t-il des exercices actifs (ou des activités) non indispensables ?
  •  l’énergie du patient est-elle gaspillée ?
  • Le choix des activités est-il judicieux ? faut-il le revoir à la baisse ?
  • Certains exercices doivent-ils être éliminés ou limités à deux fois par semaine ?

 Si un patient ne progresse pas dans une activité fonctionnelle essentielle alors que les conditions de repos sont respectées, on peut se poser les questions suivantes :

  • L’entraînement est il suffisamment progressif ?
  • l’exercice est il adapté au patient ?
  • comment repousser le seuil d’apparition de la fatigue au cours de l’exercice ?

Diminuer le coût énergétique d’une activité donnée permet :

  • de moins fatiguer le patient
  • de ne pas exacerber une éventuelle spasticité

D’où les questions suivantes :

 Quelle aide de marche permet de diminuer le coût énergétique ?

Une canne ? deux cannes (figure 3), Un déambulateur ? Un releveur au niveau du pied ?

 

Le patient a-t-il essayé et a-t-il constaté par lui-même, qu’avec cette aide de marche, il se fatigue moins, et marche « mieux » avec moins de spasticité ?

 

 

 3

Figure 3

Patient présentant une Sclérose en Plaques avec spasticité des membres inférieurs. La marche avec une seule canne est possible.

La kinésithérapeute lui propose d’essayer de marcher avec deux cannes.

Le patient se prête à cet « essai » qui ne l’enchante guère.

A sa grande surprise, il s’aperçoit que la déambulation est plus facile et que le périmètre de marche à doublé dés le premier essai.

Après réflexion et analyse de ses performances, il adopte ce nouveau mode de déambulation qui diminue considérablement le coût énergétique et la spasticité au cours de la marche.

 

 Les questions à poser seront différentes en fonction du stade de la pathologie.

On ne pose pas les mêmes questions à un patient qui à un périmètre de marche supérieur à un kilomètre et celui qui a un périmètre de marche moins de 50 mètres.

 Si le patient a tendance à se fatiguer inutilement :

  • Le patient a-t-il été suffisamment informé et formé à la gestion de sa propre fatigue ?
  • A-t-il pris connaissance de la fiche  « anti fatigue » ?

 Si le patient hésite à s’allonger :

  • Le repos assis Fauteuil est-il aussi efficace que le Décubitus  ?

 

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 03:46

Grâce à une meilleure gestion de la fatigue on améliore sensiblement les performances d’un patient présentant une affection neurologique (une sclérose en plaques par exemple).

On peut comparer l’énergie dont dispose le patient à une batterie qui se décharge progressivement.

Si cette énergie est gaspillée pour des activités inutiles, il n’en reste presque plus pour la rééducation fonctionnelle, et les performances du patient stagnent ou régressent.

 Une véritable enquête policière menée auprès de chaque patient permet de démasquer :

  • les facteurs qui aggravent la fatigue
  • les circonstances dans lesquelles le patient se sent moins fatigué.

L’exploitation des résultats de cette enquête permet de prendre les mesures nécessaires :

  • meilleure gestion des temps de repos,
  • diminution de la fatigue,

L’amélioration des performances de rééducation fonctionnelle constitue un véritable contrôle de l’efficacité des mesures prises.

 Ces mesures concernent non seulement les rééducateurs, mais aussi les autres intervenants : famille, équipe soignante, éducateur sportif, enseignants et bien sur, le patient lui-même.

 Ces personnes devront se concerter pour établir des périodes de repos suffisantes et fixer les priorités dans les activités à effectuer par le patient.

Questions permettant de connaître :

  -  les facteurs qui aggravent la fatigue

  -  et les circonstances dans lesquelles le patient se sent moins fatigué.

 

Enquête à effectuer auprès des rééducateurs pour répertorier les questions les plus pertinentes et mettre en évidence la fatigue gênant la rééducation

  

Question à poser le matin

 

question

Réponse

N°1

Avez-vous bien dormi cette nuit ?

 

N°2

vous sentez-vous en forme ?

 

  

Question à poser l’après midi

 

Question

réponse

N°1

Avez-vous fait la sieste ?

 

 

N°2

combien de temps ?

 

N°3

Vous êtes-vous reposé en position couché après le repas de midi ?

 

N°4

si oui, combien de temps ?

 

N°5

 vous sentez-vous en forme ?

 

 

 

 

 

 

 

  

Question à poser le lundi

 

Question

réponse

N°1

Revenez-vous de week-end ?

 

N°2

le week-end a-t-il été fatiguant ?

 

 

Question à poser en début de rééducation pour établir un horaire

 

Question

réponse

N°1

A quel moment de la journée êtes-vous le plus en forme ?

En général, les patients présentant une sclérose en plaques sont plus en forme le matin.

  

Question pour les scléroses en plaques présentant de la spasticité

 

Question

réponse

N°1

Le bain froid vous fait-il du bien ?

 

N°2

Vous sentez vous mieux après un bain froid ?

 

N°3

Si oui pendant combien de temps ?

 

N°4

Avez-vous eu un bain froid avant de venir en kinésithérapie ?

 

 

Si le patient vient en rééducation en marchant ou en propulsant son fauteuil roulant manuel, cette simple activité risque de le fatiguer, d’où les questions suivantes

 

question

Réponse

N°1

  • Comment venez vous en rééducation ?

 

 

 

Il faut comparer son périmètre de marche avec la distance à parcourir pour venir en kinésithérapie d’où la deuxième question que le rééducateur doit se poser :

 

N°2

Quel est le périmètre de marche du patient

 

 


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